Interview d’Adrien Perrot sur la réforme de la profession d’avocat (Le Point, 19 juillet 2014)

« L’advocatus numericus » est en marche. Pour conserver sa robe, l’avocat doit libéraliser sa pratique, ce qui passera par d’inévitables réformes. Explications.

L’avocat doit se réinventer. Et vite ! Car la concurrence grignote allègrement son domaine traditionnel. Celle des start-up, d’abord, qui, grâce aux technologies de l’information, développent des offres clé en main pour les particuliers ou entreprises à des tarifs très compétitifs. S’y ajoute la concurrence de sociétés anglo-saxonnes qui proposent des services juridiques associés à des prestations commerciales.

Relever le défi de la modernisation suppose donc de « repenser le système et permettre aux avocats de se comporter comme des entreprises », assure l’avocat parisien Adrien Perrot. « Nous devons faciliter l’utilisation des technologies innovantes et permettre aux cabinets qui le souhaitent d’ouvrir leur capital à des tiers, sinon des sociétés le feront à notre place », prévient-il. La solution ? Réformer. « Nous vivons sous l’empire de règles datant pour certaines du début du XIXe siècle », rappelle l’avocat. D’où l’idée de l’Incubateur juridique, dont il est l’un des quatre fondateurs.

Lire la suite ›