« L’advocatus numericus » est en marche. Pour conserver sa robe, l’avocat doit libéraliser sa pratique, ce qui passera par d’inévitables réformes. Explications.
L’avocat doit se réinventer. Et vite ! Car la concurrence grignote allègrement son domaine traditionnel. Celle des start-up, d’abord, qui, grâce aux technologies de l’information, développent des offres clé en main pour les particuliers ou entreprises à des tarifs très compétitifs. S’y ajoute la concurrence de sociétés anglo-saxonnes qui proposent des services juridiques associés à des prestations commerciales.
Relever le défi de la modernisation suppose donc de « repenser le système et permettre aux avocats de se comporter comme des entreprises », assure l’avocat parisien Adrien Perrot. « Nous devons faciliter l’utilisation des technologies innovantes et permettre aux cabinets qui le souhaitent d’ouvrir leur capital à des tiers, sinon des sociétés le feront à notre place », prévient-il. La solution ? Réformer. « Nous vivons sous l’empire de règles datant pour certaines du début du XIXe siècle », rappelle l’avocat. D’où l’idée de l’Incubateur juridique, dont il est l’un des quatre fondateurs.